BACTÉRIES, POLLUTION : QUELLES SONT LES PLAGES À ÉVITER CET ÉTÉ ?

À l’approche de la saison estivale, une question cruciale se pose pour les vacanciers : où pourront-ils se baigner sans crainte ? Le classement 2024 établi par l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB) révèle que certaines plages de France sont loin d’être des havres de propreté. Selon leur étude, dévoilée par le site labelleplage.fr, près d’une plage française sur cinq serait en effet affectée par la pollution bactérienne.

Le constat est alarmant : sur 1.854 plages analysées en métropole et en Corse, 93 (soit 5,02%) sont catégorisées comme « à éviter » et 316 (17,04%) comme « déconseillées ». Ces chiffres soulèvent des préoccupations sérieuses quant à la qualité des eaux de baignade et aux risques sanitaires associés.

Les départements des Alpes-Maritimes, du Nord, du Pas-de-Calais et du Calvados ainsi que la côte nord de la Bretagne concentrent les plages les plus mal classées. À l’inverse, les zones balnéaires jugées les plus saines se situent principalement sur la façade Atlantique, en Occitanie et en Corse. Parmi elles, Lège-Cap-Ferret (Gironde), Palavas-les-Flots (Hérault) ou encore Etel (Morbihan) figurent en bonne position.

L’ERB a élaboré ce classement en s’appuyant sur un nouvel indicateur tiré des résultats d’analyses officielles. Ce dernier serait plus précis que celui publié par le ministère de la Santé et permettrait d’exposer avec davantage de justesse les fluctuations de qualité des eaux concernées. « On a essayé de concevoir un autre classement avec les mêmes données. Car beaucoup de plages sont classées bonnes ou excellentes alors même qu’elles subissent des pollutions », a expliqué Christophe Le Visage, vice-président d’ERB au Parisien.

La présence accrue de bactéries sur certaines plages engendre incontestablement des risques pour les baigneurs. ERB attribue donc une note sur 100 à chaque plage selon le risque sanitaire détecté lors des prélèvements effectués par les autorités.

Face à cette situation préoccupante, l’association réclame une meilleure information publique ainsi qu’une surveillance renforcée de la qualité des eaux. Elle pointe également du doigt le rôle des effluents agricoles dans cette problématique environnementale. En effet, certaines zones touchées par la pollution ne sont pas nécessairement des lieux touristiques densément peuplés mais peuvent être affectées par des pratiques agricoles intensives.

Le cas particulier de Landunvez dans le Finistère est symptomatique : l’essor des élevages porcins est régulièrement accusé d’être à l’origine d’une dégradation notable de la qualité des eaux.

En conclusion, alors que le ministère de la Santé rapporte que 92,4% des sites de baignade en eau de mer étaient classés d’excellente ou bonne qualité en 2022, il est recommandé aux vacanciers soucieux de leur santé de consulter ce classement avant toute excursion balnéaire cet été.

Le classement 2024 complet peut être consulté sur le site labelleplage.fr